mercredi 9 janvier 2013

Haut dix (BD)


Après le top 10 des livres, voici celui des BD (1) !
 
Les Amateurs, de Brecht Evens (Actes Sud)
L’Art invisible, de Scott McCloud (Delcourt)
Les Aventures d’un homme de bureau japonais, de José Domingo (Bang ediciones)
Crimechien / Hors-zone, de Blexbolex (Cornélius)
Lorna, de Brüno (Treize étrange)
Maus, d’Art Spiegelman (Flammarion)
Snoopy et les Peanuts, l’intégrale, tomes 1 à 12, de Charles Schultz (Dargaud)
Socialiste holocauste tome 1, de Pipocolor (Marwanny Comics)
Super Negra, de Winshluss (Les Requins marteaux)
Vanille ou chocolat ?, de Jason Shiga (Cambourakis)

J’ai découvert Brecht Evens avec Les Noceurs, paru également chez Actes Sud. Epaté avant tout par le graphisme, je me suis laissé séduire par ce récit intimiste (mais pas chiant) au sein de la communauté des fêtards. Evens réitère avec Les Amateurs, qui voit un artiste professionnel s’investir dans une biennale dans la campagne profonde.

Parler de BD sous forme de BD et rendre ça non seulement intelligible, mais instructif : pari réussi pour Scott McCloud, qui n’a certes pas tout inventé, mais qui sait communiquer avec clarté. Un essai indispensable pour qui veut comprendre les mécanismes du neuvième art.
Les Aventures d’un homme de bureau japonais est une BD sans parole, qui avance comme un tapis roulant, sans que l’on puisse s’arrêter. C’est drôle, bourré de détails inventifs, il y a des fantômes, des mutants et tout un tas de personnages farfelus.
Diptyque au graphisme décalé et au propos non moins bizarre, Crimechien / Hors-zone est un OVNI qui oscille entre science-fiction et labyrinthe psychologique.
Depuis Biotope, j’adore le trait de Brüno et suis prêt à le suivre n’importe où. Même dans un hommage assumé aux pulps en tous genres, qui mêle pornographie, extraterrestres, monstres mutants, j’en passe et des meilleures. Plus de précisions ici.
Maus, c’est LE classique de la BD qu’il faut avoir lu. Ou comment retranscrire toute l’horreur de la Shoa sans effusions de larmes (c’est pas TF1, ici !).
Alice Abdaloff a admirablement bien parlé de l’intégrale de Snoopy et les Peanuts, donc je n’en dirai pas beaucoup plus. Ah si, que mon libraire m’a forcé à l’acheter et à le lire. Le problème, c’est que j’aime ça.
J’avais découvert Pipocolor dans une nouvelle au sein du recueil Dieu(x) et idoles paru chez La Boîte à bulles. J’avais adoré son inventivité dans le graphisme et la narration. Dans un tout autre genre, Socialiste holocauste confirme que cet homme est fou. Roman-photo déjanté sur une invasion de zombies au parti socialiste, on y voit une partouze géante entre nos hommes et femmes politiques préférés. Rien que pour ça, ça vaut le coup !

Winshluss est un génie. Qui n’a pas lu son Pinocchio est sommé de le faire sur le champ. Peut-être un ton en-dessous, Super Negra (que Raoul Abdaloff défend avec le brio qu'on lui connaît) n’en est pas moins un régal de méchanceté, avec des Mickey et Dingo dégénérés.
Enfin, on a parlé de fous et de génies. Jason Shiga a l’avantage de posséder ces deux qualités. Vanille ou chocolat ? est une BD multiforme, qui joue avec les voyages dans le temps aussi bien sur le fond que sur la forme.


(1) Pour donner le contexte : j'ai lu 50 BD l'année dernière.

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